Ce matin jeudi 22 novembre, notre groupe a organisé une rencontre de presse pour initier une démarche pouvant nous conduire à adopter un Plan numérique pour le Québec.
Nous ne sommes pas le premier groupe à tenter « le coup ».
Au lendemain du 4 septembre, avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement, quelques-uns d’entre nous ont pensé qu’il fallait reparler de cet enjeu du numérique. Parce qu’on prend du retard, parce que nous déplorons le manque de volonté politique, parce que nous avons souvent l’impression qu’ailleurs ça avance plus vite que chez nous et pour toutes sortes d’autres raisons.
Quelques personnes issues du numérique se sont donc retrouvées autour d’une table et nous avons convenu de travailler à huit, puis à dix et bientôt à treize pour construire à 26 mains un rapport d’étonnement, une façon de dire que nous voulions faire réagir. La revue de presse témoigne que les réactions furent nombreuses.
Jusqu’à aujourd’hui, bien que nous n’ayons pas caché travailler sur le sujet d’un plan numérique pour le Québec, il était difficile pour les internautes de se joindre à la discussion. Maintenant, ça devient possible. Attention, nous ne proposons pas un Plan numérique. Nous voulons par contre partir d’un document pour initier une consultation. Avec la publication de ce blogue, c’est maintenant possible de réagir…
- À la lettre ouverte et aux « demandes » (qui pour certains d’entre nous sont des suggestions).
- Au rapport d’étonnement qui se décline en cinq billets : « Le numérique », « Citoyens », « Gouvernance », « Économie » et « Infrastructures ». D’autres textes font aussi partie du document remis aux médias présents à la rencontre de ce matin et nous attendons avec intérêt les réactions.
Nous voulions attirer l’attention de ceux qui nous gouvernent. Notre démarche n’est sûrement pas parfaite, mais maintenant qu’elle a suscité de l’intérêt, il est temps de démontrer aux médias et à la classe politique que ce sujet est important.
Tout commentaire enrichira la discussion et permettra de prévoir la suite des choses… que pour l’instant, nous ne connaissons pas.
Pendant la rencontre de presse, nous prévoyons afficher certaines citations de quelques-uns d’entre nous. N’hésitez pas à ajouter la vôtre au bas de ce billet…
(Claude Malaison)
« Je suis étonné du retard numérique de nos entreprises. Nous ferions beaucoup mieux collectivement si on alignait notre développement vers les nouvelles technologies et entreprises numériques, vers l’exploitation du savoir et non plus seulement de l’avoir. »
(Jean-François Gauthier)
« Je suis étonné du retard que nous avons à comprendre l’opportunité que représente le virage vers une démocratie ouverte; passer de producteur de service à celui de diffuseur d’information peut permettre de rétablir la confiance du public et de générer des économies substantielles pour notre gouvernement. »
(Mario Asselin)
« Je suis étonné du peu d’attention portée à ces jeunes qui arrivent sur le marché du travail pour qui publier et diffuser est dans le prolongement du geste de communiquer, d’écrire, de jouer de la musique, de photographier ou de filmer ce qui serait une occasion privilégiée de s’approprier le travail en réseaux; le numérique forme, l’économie se transforme ! »
(René Barsalo)
« Je suis étonné que nos élus associent plan numérique et accès Internet sans réaliser que le sujet inclut également la sécurité des informations personnelles et publiques, la gestion d’appels d’offres, le développement régional, les télésoins, la culture et l’éducation. »
(Monique Chartrand)
« Je suis étonnée que nous discutions encore ici – sans plus d’action décisive – comment familiariser tous les segments de la population aux technologies numériques alors que l’Europe est très avancée en la matière, disposant déjà de tout un réseau de recherche et de développement d’innovations avec et par les citoyens eux-mêmes. »
(Michelle Blanc)
« Je suis étonnée que le tourisme ait un ministère, des fonctionnaires et un budget alors qu’il rapporte $10 milliards de revenus pour le Québec comparativement aux TI qui elles en rapportent $25 milliards dont 30% sont exportés aux É-U, sans aucune planification. Quel est notre plan pour empocher une portion du $4,2 billions de croissances économiques du numérique dans les pays du G20 qui est prévu d’ici 2016? »
(Michel Cartier)
« On ne subit pas l’avenir, on le fait ! »
(Monique Chartrand)
« La révolution socio-technique en cours est celle d’une population qui s’approprie les outils technologiques pour les mettre au service du bien commun, d’une culture de partage et d’une plus grande participation à la vie démocratique. »
(Hervé Fischer)
« Il faut réveiller le Québec.
Dans tous les aspects de notre vie collective et individuelle, le futur est numérique. Et il est déjà présent, nous imposant une stratégie fondamentale, incontournable et prioritaire pour le développement économique et identitaire du Québec. Notre demande interpelle l’intelligence de notre gouvernance québécoise pour une décision historique. »
(René Barsalo)
« Il est urgent de débuter le design de notre société numérique, sachant qu’elle nous façonnera par la suite. »
(Sylvain Carle)
« Collaboration. Échange. Transparence. Ouverture. De biens grands mots, mais des principes qu’on retrouve dans tous les traités moderne d’innovation aux sein des entreprises à succès comme des mouvements sociaux qui ont un impact aujourd’hui. Il faut apprendre à travailler autrement. À réussir à faire des courtepointes à plusieurs plutôt que des soliloques. Plus/cercle des fermières/que/Nelligan/. Du moins, pas l’un sans l’autre. »